Here you will find the Long Poem Apparition of poet Victor Marie Hugo
Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête ; Son vol éblouissant apaisait la tempête, Et faisait taire au loin la mer pleine de bruit. - Qu'est-ce que tu viens faire, ange, dans cette nuit ? Lui dis-je. - Il répondit : - je viens prendre ton âme. - Et j'eus peur, car je vis que c'était une femme ; Et je lui dis, tremblant et lui tendant les bras : - Que me restera-t-il ? car tu t'envoleras. - Il ne répondit pas ; le ciel que l'ombre assiège S'éteignait... - Si tu prends mon âme, m'écriai-je, Où l'emporteras-tu ? montre-moi dans quel lieu. Il se taisait toujours. - Ô passant du ciel bleu, Es-tu la mort ? lui dis-je, ou bien es-tu la vie ? - Et la nuit augmentait sur mon âme ravie, Et l'ange devint noir, et dit : - Je suis l'amour. Mais son front sombre était plus charmant que le jour, Et je voyais, dans l'ombre où brillaient ses prunelles, Les astres à travers les plumes de ses ailes. Apparition Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête ; Son vol éblouissant apaisait la tempête, Et faisait taire au loin la mer pleine de bruit. - Qu'est-ce que tu viens faire, ange, dans cette nuit ? Lui dis-je. - Il répondit : - je viens prendre ton âme. - Et j'eus peur, car je vis que c'était une femme ; Et je lui dis, tremblant et lui tendant les bras : - Que me restera-t-il ? car tu t'envoleras. - Il ne répondit pas ; le ciel que l'ombre assiège S'éteignait... - Si tu prends mon âme, m'écriai-je, Où l'emporteras-tu ? montre-moi dans quel lieu. Il se taisait toujours. - Ô passant du ciel bleu, Es-tu la mort ? lui dis-je, ou bien es-tu la vie ? - Et la nuit augmentait sur mon âme ravie, Et l'ange devint noir, et dit : - Je suis l'amour. Mais son front sombre était plus charmant que le jour, Et je voyais, dans l'ombre où brillaient ses prunelles, Les astres à travers les plumes de ses ailes. Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête ; Son vol éblouissant apaisait la tempête, Et faisait taire au loin la mer pleine de bruit. - Qu'est-ce que tu viens faire, ange, dans cette nuit ? Lui dis-je. - Il répondit : - je viens prendre ton âme. - Et j'eus peur, car je vis que c'était une femme ; Et je lui dis, tremblant et lui tendant les bras : - Que me restera-t-il ? car tu t'envoleras. - Il ne répondit pas ; le ciel que l'ombre assiège S'éteignait... - Si tu prends mon âme, m'écriai-je, Où l'emporteras-tu ? montre-moi dans quel lieu. Il se taisait toujours. - Ô passant du ciel bleu, Es-tu la mort ? lui dis-je, ou bien es-tu la vie ? - Et la nuit augmentait sur mon âme ravie, Et l'ange devint noir, et dit : - Je suis l'amour. Mais son front sombre était plus charmant que le jour, Et je voyais, dans l'ombre où brillaient ses prunelles, Les astres à travers les plumes de ses ailes.